Titre : Dans l’enfer des tournantes

Auteur : Samira Bellil

Editeur : Folio / Documents

Nombre de pages : 308 pages

 

 

 

 

Résumé :

 

 

Samira Bellil est une rescapée.

Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l'on nomme aujourd'hui des " tournantes ". Rongée par la culpabilité et le dégoût, détruite par l'ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l'alcool. Sa fausse gaieté cache difficilement une plaie à vif. Les coups, les insultes, les cris, la violence gratuite deviennent son mode d'expression. Peu à peu, elle détruit sa jeunesse en renvoyant à la société les violences qu'elle a subies. Son témoignage coup de poing dévoile la violence sexuelle qui s'est instituée et banalisée dans des cités et des banlieues où tout se réduit à des rapports de forces et de domination. Dans un tel environnement, la torture que subissent les filles est non seulement physique mais également morale : réputation brisée, honte et humiliation sont leur lot quotidien. Revenue de cet enfer, Samira a réussi un rétablissement exemplaire. Ce livre, qui intervient au terme d'une longue thérapie, est pour elle le moyen de laisser une trace de son histoire et de venir en aide à ses " frangines ", victimes, comme elle, du pire des crimes. C'est aussi une formidable preuve de courage : rares sont les mineures violées à porter plainte et à pouvoir affronter le regard d'autrui. Pour briser la loi du silence.

 

 


 

Mon avis :

 

 

J'ai lu ce livre il y a un an, quand ma vie était à un tournant. Je ne sais pas vraiment pourquoi celui-ci m'a sauté aux yeux, mais il était-ce que je cherchais : un espoir dans un moment de doute. J'aime beaucoup les témoignages, je trouve cela toujours très poignant, quand on arrive à lire l'histoire de quelqu'un, un moment de sa vie qui n'a pas été simple et la plupart du temps, l'acte en lui-même n'est pas le plus compliqué. C'est l'après qui l'est.



Comment gérer cela, la peur, la honte et le désarroi? En tant que lecteur, on ne fait qu'imaginer l'horreur que cela a pu être. Mais est-ce que nous imaginons ce qui serait le quart de ce qu'elle a vécu? Parfois, je me le demande... Ça fait partie de ces questions existentielles qu'on se pose parfois pendant une lecture et qui nous valent le réveil de notre matière grise. Ce livre a été un ouvrage de réflexion, car déjà, il a été lu pendant une période un peu noire et j'avais besoin de me dire qu'il y avait pire que moi sur cette terre et que même pire, elle se relève plus gracieuse que moi ...

 

Bien sûr, elle a passé des moments de doute elle aussi et bien sûr, elle est descendue bien bas, mais qui ne le serait pas après une telle chose? Oui, je ne lis pas toujours des livres joyeux, mais je pense que la lecture, c'est comme la vie parfois, c'est haut, chaud et heureux, parfois, c'est bas, froid, et triste...

 

Ps : si vous aimez ce genre de livre ou que celui-ci vous intéresse un petit pouce vers le haut pour les timides et un commentaire pour les plus audacieux !

 

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